"Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie"
Voici un article qui risque de donner mal à la tête. Il est indispensable de vous poser, de ne pas lire ça si vous n’avez pas le temps. Et oui, je vais faire ce que j’aime appeler de la psychologie de comptoir. Il ne vous reste plus qu’à vous installer confortablement et vous servir un efferalgan pour anticiper le mal de tête à venir…
Je voulais parler d’un sujet qui me tient à cœur depuis quelques temps déjà. Je voulais vous parler de la vie. Sujet vaste me direz vous… oui, en effet, c’est très vaste. Je voudrais vous parler de notre rapport à la vie, notre façon de la vivre. (holà, rien qu’en disant ça, je pense que je vais créer une polémique) Alors attention, ce n’est qu’une façon de voir les choses, MA façon de voir les choses et que justement, ce qui m’intéresse, c’est l’avis des autres.
Pour illustrer ma façon de voir, et illustrer mes propos, je vais comparer la vie à un jeu de carte. Les règles seraient les suivantes : gagner le plus de points possible qui correspondraient à des points de bonheur. Bon, jusque là, tout le monde me suit ? Alors essayez de vous accrocher pour comprendre ma façon de voir.
Alors en fait, dans ma façon de voir les choses, on nait tous avec des cartes en mains qui ont été distribuées un peu au hasard, mais aussi que nos parents nous donnent (c'est-à-dire que s’ils ont un beau jeu à ce moment là, c’est plus facile pour eux de nous donner des bonnes cartes).
Nous voilà avec notre poignée de cartes en mains. Et nous jouons toute notre vie avec ces cartes. Nous sommes autour d’une grande table, où d’autres joueurs sont assis. Au cours de sa vie, on change régulièrement de table, et si nous sommes quelque temps assis à la même table, ce sont les gens autour de nous qui changent régulièrement.
Bon, jusque là, je pense être à peu près clair… Alors, c’est sur les règles que ça se corse un peu. Donc on est à notre table, avec un nombre indéfini de gens autour de nous, qui eux aussi jouent, bien sur.
On pose une carte sur la table, devant soi. Cette carte, correspond à nos choix et nos décisions que nous prenons. Et puis parfois, cette carte reste sans soucis comme ça, pendant pas mal de temps.
Mais il y a les éléments extérieurs qui viennent s’en mêler, et n’importe qui a le droit de poser une carte sur la notre, qui augmente ou diminue nos points. En fait, les autres, autour de la table, on ne sait pas si ce sont des alliés ou des ennemis, mais souvent, on a vite fait de s’en rendre compte. Et puis parfois, des alliés deviennent ennemis et inversement. Parce que, ils ont pu avoir une carte sur le tas qui a bouleversé leur vision des choses et donner envie de changer de stratégies.
Quand on pose une carte sur la notre, il faut alors savoir réagir, surtout si celle-ci nous fait perdre des points. Alors nous voilà à ce moment là avec nos cartes en mains, à réfléchir à quelle carte irait le mieux pour reconquérir des points.
Il peut y avoir plusieurs options :
Soit nous sommes tellement déstabilisé par cette carte que nous ne savons pas comment réagir, et nous laissons les choses comme elles sont, tant pis pour ce nombre de point si bas qu’il nous rend malheureux. Nous avons l’impression qu’aucune carte que nous avons en main ne pourra contrer celle qui est sur le tas. Mais je comprends parfois que nous pouvons avoir l’impression que notre jeu ne pourra jamais être bon, que la chance ne peut pas nous donner de bonnes cartes.
Ou alors on réagit, et on cherche dans nos cartes ce qui peut augmenter nos points. Et puis à ce moment là, tout est possible, car en effet, il est possible que notre jeu ne nous permette pas de gagner à ce moment là. Alors il faut chercher des cartes ailleurs : sur une autre table, auprès d’un autre joueur, en piocher ailleurs… Et à force de faire ça, il est forcé de trouver une carte qui puisse permettre de rebondir et de reprendre possession de son jeu, car malgré le facteur chance, à force de piocher, on est obligé de tomber sur des bonnes cartes. C’est vrai que ça peut demander de l’investissement cette recherche de LA bonne carte, ça peut fatiguer, mais le résultat ne pourra être que meilleur. Et puis parfois parce qu’on n’a pas pioché dans certains tas, soit parce que nous n’y pensons pas, soit nous ne le voyions pas, nous pouvons faute de mieux, mettre une carte que nous pensions gagnante, mais elle ne l’est pas forcement. Ou alors pas autant que nous le pensions. Alors nous voilà reparti dans ce combat, à la recherche d’une nouvelle carte.
Il faut parfois penser qu’on a parfois des alliers dans la vie, des amis, de la famille, un conjoint, un psy… qui sera prêt à vous donner la bonne carte que vous attendiez, gracieusement, juste en se disant que le jour où il aurait besoin, vous auriez peut être la carte qui corresponde à son jeu à lui. Et ses alliers peuvent rester parfois très longtemps à nos côtés, sur la même table. Et puis parfois, ils peuvent changer de table, mais rester tout de même à proximité, ou parfois chercher une table que nous ne pourrons retrouver. Les équipes peuvent parfois changer souvent ou non.
Finalement, on peut jouer seul contre tout le monde, ou jouer avec d’autres personnes. Nous ne sommes en effet pas maître du jeu, et nous dépendons des décisions des autres, et du facteur chance (le hasard, ou le destin, selon les convictions de chacun). Toutefois, ce que je veux dire par cet article, c’est que nous possédons tous des cartes en main pour pouvoir réagir aux cartes pièges des autres. Et que si notre jeu n’est pas assez fort pour y arriver, nous avons toujours la possibilité d’aller chercher des cartes ailleurs (même si je conçois que cette démarche est très difficile, et que le faire seul peut paraître insurmontable).
A chacun de trouver sa façon de jouer, de manière prudente ou pas, la recherche incessante d’avoir encore et encore plus de point, au risque d’en perdre par moment, ou se contenter du nombre de point que nous avons, sans chercher plus. C’est une question de choix, d’envie, de possibilité. D’autant que certains seront très heureux et satisfait avec peu de point, et d’autres ne trouverons pas le bonheur même avec beaucoup de point.
Et oui, je pense que la vie est un jeu… certains aiment jouer, d’autre non, certains sont mauvais perdant, cherchent seulement à gagner par rapport aux autres, et d’autres cherchent juste à gagner des points progressivement au cours de sa vie. Gagner des points, tout le monde peut le faire, ça dépend où et comment on les cherche. Pour ma part, je ne sais pas si j’ai beaucoup de points par rapport aux autres, mais ce que j’ai me rend heureuse. Je pense avoir des cartes assez intéressantes dans les mains, au cas où. Forcement que je cherche à gagner quelques points supplémentaires, c’est toujours agréable. Mais je cherche à les gagner en m’associant à d’autres, en piochant parfois dans d’autres tas.
Désolée pour le pavé quand même, mais c'est un sujet qui me tiens à coeur, car je trouve que nous avons du mal à être heureux dans notre société actuelle. Ne voyez pas une attaque à qui que ce soit dans cet article, c'est juste une réfléxion, ni plus ni moins, de la psychologie de comptoir que j'avais envie de partager depuis un moment.
Et vous ? Vous en pensez quoi ? Vous pensez avoir un bon jeu ? Vous pensez ma façon de voir dérisoire ? Vous pensez que nous pouvons nous associer pour augmenter nos points ? En tout cas, je suis toujours ouverte à toute proposition pour gagner quelques points (en tout bien tout honneur bien sur…) Allez, à vous de jouer…
PS: le titre est une référence aux fabuleux sketchs de Chevalier et Laspales.